Nouveauté sur les paiements internationaux

Les opérations de transfert d’argent à l’international ont souvent été l’occasion pour les établissements spécialisés d’appliquer des frais obscurs. Avec l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement européen, les établissements ont désormais l’obligation d’afficher avec une grande clarté, les frais qu’ils appliquent pour les opérations en une devise étrangère. Quels sont la portée et l’intérêt de cette loi ? Venez en savoir plus.

L’ancienne manie des frais cachés

Si vous aviez l’habitude d’effectuer des opérations en devise étrangère, vous avez déjà pu constater une différence de montant inexpliquée entre l’argent envoyé et celui retiré dans la devise étrangère. Cette différence est due à des frais cachés qui sont constitués des commissions bancaires, ainsi que des taux de change particuliers pratiqués.

Avant les transactions, ces montants n’étaient pas clairement identifiés. Certains établissements proposaient à leurs clients des conversions dynamiques. Il s’agit d’effectuer les opérations de paiement ou de retrait dans la devise étrangère afin de passer outre les frais bancaires, mais en étant soumis à des taux de change excessifs. Toutes ces variations de montant constituaient de véritables gains financiers pour les banques.

La nouvelle loi sur les paiements internationaux

Avec l’arrivée de la loi, les banques et établissements de transfert d’argent européen ont l’obligation d’afficher clairement le montant détaillé de leurs divers frais. Ainsi, pour tous les transferts internationaux, vers des devises européennes différentes de l’euro, l’établissement devra afficher ses frais et les taux de change.

Cette loi s’appliquera alors pour les virements, les paiements par carte bancaire, sur Internet, en magasin, ou tout retrait en devises étrangères. Le coût de ses frais obscurs pour les utilisateurs français était évalué à plus d’un milliard d’euros chaque année. Cette obligation d’afficher l’ensemble des frais devrait alors limiter les excès de certains établissements financiers. Une très bonne nouvelle pour les voyageurs !

Les pays concernés par cette mesure sont les pays européens n’utilisant pas l’euro comme monnaie. Il s’agit de la Suède, la République tchèque, la Hongrie, le Danemark et la Pologne. Dans la liste, la Grande-Bretagne aussi est concernée, en attendant sa sortie définitive de l’Union Européenne.

Les limites de cette loi

Même si cette loi constitue une véritable avancée, elle n’est pas encore suffisante. Ne se limitant qu’aux pays européens, cette loi ne pourrait par exemple pas s’appliquer pour les transferts vers les États-Unis en dollars, ou vers le Japon en Yen. Les associations des consommateurs espèrent alors que ce règlement soit la première phase d’une longue avancée vers une transparence complète pour toutes les transactions internationales.